mardi 19 décembre 2017

Notre association lauréat 2017 du Fonds MAIF pour l'éducation

Notre association a été récompensée par le Fonds MAIF pour l'éducation pour notre programme "Papa, raconte moi une histoire" dans le cadre de son programme "Maintien du lien parent-enfant en milieu carcéral" mené depuis 2008.
Ainsi, SOS PAPA Nord Picardie a été nommé Lauréat national 2017 parmi 673 dossiers et 28 finalistes académiques: lien ici
Cette remise de prix s'est déroulée le jeudi 30 novembre 2017 à Montmélian (73) devant plus de 700 personnes en première partie de la conférence de Yann Arthus-Bertrand.
A cette occasion, une video a été réalisée visible sur ce lien

lundi 11 septembre 2017

La généralisation de la résidence alternée en marche

A la lecture de l'arrêt en date du 23 janvier 2017 de la Cour d'appel de Chambéry, Guillaume Kessler, maître de conférences à l'Universié de Corse, n'a pas hésité à titrer son article paru dans "La semaine juridique": "la systématisation judiciaire de la résidence alternée". En effet, cet arrêt détricote l'ensemble des arguments souvent évoqués dans les cas de refus de mise en place de ce mode de garde: conflit, âge de l'enfant, disponibilité. Prise par trois juges hommes, cette décision n'est en fait que l'interprétation stricto sensu des articles 373-2-11 et 371-4 du Code civil modifiés en....2002. 
Les juges précisent très judicieusement que "le conflit entre les parents et la capacité de chacun d'entre eux à l'occulter lorsqu'il s'agit de l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas en lien avec le système de résidence adopté". Ensuite, est affirmé que "l'âge de l'enfant n'est pas un critère décisif du choix de la résidence", s'agissant dans ce cas d'un garçonnet de 3 ans. Rappelons qu'établir la résidence de l'enfant chez sa mère en raison de son jeune âge constitue une discrimination de genre selon la Cour de cassation. 
Quand au fait de privilégier l'attribution de la résidence de l'enfant au parent qui ne travaille pas, l'arrêt rappelle que "l'intérêt de l'enfant est de préserver la continuité et l'effectivité des liens avec chacun de ses parents, tant que la situation respective des parents le permet et non de privilégier le lien avec un seul de ses parents dès l'instant où l'enfant n'est plus un nourrisson". 
La logique de coparentalité peut ainsi être mise en œuvre même si un des parents n'y adhère pas, logique qui ne repose plus sur des critères subjectifs comme ce fut le cas depuis la loi de 2002. A défaut de réforme législative, la pratique judiciaire semble aujourd'hui caractérisée par une volonté de généraliser la résidence alternée.

vendredi 1 septembre 2017

Le coût de la rentrée scolaire: le marronnier de septembre

Devenu le marronnier de la rentrée scolaire, le calcul du coût de la rentrée scolaire tourne à la bataille de chiffres. C'est ainsi que l'association Familles de France avance un montant moyen pour un élève de 6e aux alentours de 192€, restant focalisée sur la liste de rentrée type des fournitures scolaires. A l'inverse, la Confédération syndicale des familles (CSF) prend en compte les frais d'équipements sportifs, des baskets en particulier, devenu pour beaucoup de jeunes "un marqueur social" bien que nuisibles à la bonne croissance des enfants, mais également le "numérique" engendrant "les coûts annexes significatifs", soit un total de 353€ pour un collégien et 422€ pour une lycéen. Ces estimations sont à rapprocher du montant de l'allocation de rentrée scolaire qui s'élève à 364.09€ pour les 6-10 ans, 384.17€ pour les 11-14 ans et 397.49€ pour les 15-18 ans. Depuis de nombreuses années, notre mouvement familial constate que cette allocation est souvent utilisée pour l'achat de produits numériques, constat confirmé par les enseignes vendant ce type de produits. C'est ainsi que les pères sont fréquemment sollicités pour équiper leurs enfants en simples fournitures scolaires, l'allocation ayant été dépensée à d'autres fins...Aussi, comme chaque année, nous demandons que l'Allocation de rentrée scolaire soit versée en bons d'achat afin que nos enfants puissent bénéficier des fournitures scolaires indispensables à une bonne scolarité.




lundi 17 juillet 2017

Quand les procureurs se fâchent......

La Conférence nationale des procureurs de la République  lance un nouveau cri d'alarme sur les conditions de travail des parquets de France dans "un livre noir" publié ce mardi 4 juillet 2017. On y retrouve les considérations habituelles sur les manques d'effectifs et de moyens matériels des parquets qui sont toujours sous tutelle du Garde des Sceaux et ce en infraction avec les préconisations de la Cour européenne des droits de l'homme. 
On apprend dans ce document que seules 1,3 million d'affaires sur  plus de 4,8 millions de procès-verbaux ont fait l'objet de poursuites. 
Lors de journées dédiées, les procureurs n'hésitent pas à faire du classement sans suite à la chaîne et un procureur explique sans sourciller que les victimes "ignorent les vraies raisons du classement. On clôture l’affaire en invoquant le manque de preuve alors qu’en réalité on n’a jamais mis les moyens nécessaires pour les chercher". 
Cette pratique illégale est parfaitement assumée puisque ce même magistrat poursuit :"Ce qui est contraire à l’esprit de la loi, c’est de classer sans avoir commencé à enquêter sur l’affaire faute de temps et de moyensOr c’est bien ce qu’on fait lorsqu’on apure le contentieux."
Par exemple, dans un commissariat d’une ville moyenne du Nord, 600 procédures judiciaires ont dû être classées pour prescription en mars 2016. Certaines d’entre elles laissées à l’abandon dans un placard portaient sur des faits criminels. Et en dépit de ce tri radical par le vide, le parquet concerné a, à la fin de l’année 2016, "encore classé sans suite 1500 procédures, moitié pour prescription, moitié pour insuffisance de l'enquête et donc de preuves". Des affaires d’agressions sexuelles ou de viols ont ainsi pu être classées, faute de disponibilité des enquêteurs judiciaires.
Fort heureusement, ce rapport nous rappelle en sa page 9 que le parquet "assume un rôle essentiel d'apaisement, mais aussi de restructuration sociale" et "apporte une garantie irremplaçable par le contrôle des enquêtes, la qualité juridique et la qualité des procédures"
Rapport à lire dans son intégralité en cliquant ICI

mardi 4 avril 2017

Décès de notre marraine Madame Evelyne Sullerot

C'est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès de notre marraine Madame Evelyne Sullerot à l'âge de 92 ans. Créatrice du Planning familial, Mme Sullerot s'interrogeait dès 1992 dans un livre intitulé "Quels pères? Quels fils?" sur la crise de la paternité; constatant que "le père devenait un parent de second ordre sans vraie responsabilité éducative obligé de mutiler son amour paternel". Elle avait alors reçu des centaines de lettres de pères séparés de leur enfant. Mme Sullerot était venue donner une conférence lors de l'assemblée générale 2006 de notre mouvement national à l'occasion de la publication de son livre "Pilule sexe ADN". Ses propos, que nous avons repris dans nos supports de communication, nous accompagnent chaque jour: "SOS Papa va aider les pères à gérer leur responsabilité privée et aider l'État à gérer les aides et soutien aux familles, responsabilité publique de première importance. SOS Papa jouera de plus en plus le rôle constructif et fécond d'une association exemplaire revendiquant la responsabilité parentale dans l'intérêt de tous. Je serais heureuse et fière d'être à vos côtés dans cette nouvelle phase de votre vie associative. Ce sera un honneur pour moi de rester à vos côtés".

mardi 7 mars 2017

Journée internationale des femmes: mondialisation et émancipation

Le thème de la Journée internationale de la femme de ce mercredi 8 mars est: "les femmes dans un monde du travail en évolution: une planète 50-50 d'ici à 2030". Avec ce thème, l'Organisation des Nations Unies souhaite mettre en avant "les nouvelles opportunités de la révolution technologique et de la mondialisation" permettant une "autonomisation des femmes". Ce discours mondialiste souhaite inclure le féminisme dans le capitalisme sous sa forme la plus aboutie. Pourtant, Karl Marx nous a expliqué que la libération de la femme est en réalité la libération de la force de travail de la femme pour pouvoir être aliénée à la marchandise. Ce n'est donc pas une émancipation du sujet "feminin" mais une émancipation de la dictature de la marchandise qui vient aliéner la femme. Ainsi, selon Marx, l'émancipation et la libération des femmes par le travail sont des formes d'aliénation au capital. Force est de constater que ces réflexions sont toujours d'actualité dans la mondialisation mise en avant par les Nations-Unies. A contrario, Nancy Fraser, philosophe et enseignante à New-York, qui a travaillé sur les textes de Marx, étudie l'évolution du mouvement féministe dans le contexte de globalisation et souhaite "contribuer à changer et imaginer une nouvelle société"