L'UNICEF a édité un rapport sur nos adolescents dont le titre, accablant pour les pouvoirs politique et judiciaire français mais guère surprenant pour les membres de notre association, est "Adolescents en France: le grand malaise". Ainsi, on y apprend sans surprise que 43% des jeunes de plus de 15 ans sont en "état de souffrance psychologique". 27% des enfants et des adolescents vivant avec l'un de leurs deux parents affirment ne pas pouvoir compter sur la figure paternelle. Les adolescents de 15 ans et plus sont 23% à ne pas se sentir valorisés par leur père. La conclusion de la pédiatre C. Dolto est claire: "on oublie et sous-estime combien le regard et la parole des pères sont importants dans l'éducation. Nous devons valoriser la place du père au sein de la famille. Il arrive ainsi très régulièrement dans mes consultations qu'un adolescent soit seulement accompagné de sa mère. Quand je demande que le père vienne aussi, la mère m'affirme qu'il ne se séplacera jamais. Mais, quand je leur écris pour le leur demander, les pères viennent!" Cette situation est d'autant plus inquiétante quand on constate que Mme Rossignol, en principe en charge de la famille au gouvernement, n'a toujours pas répondu à la question écrite de Mme la Députée Pompili posée en septembre 2013 sur l'absence de programme de valorisation de la paternité en France.