mardi 17 mai 2016

Mobilisation des policiers du 18 mai 2016: l'effet boomerang

Le communiqué de presse émis par les syndicats de policiers dans leur mobilisation de ce 18 mai 2016 contre ce qu'ils appellent "la haine anti-flic" regrette le "sentiment de défiance relayé jour après jour contre des policiers".
Les parents membres de notre association ne sont guère étonnés de voir autant de jeunes, comme ce fut le cas à Lille récemment, à visage découvert, entonnant la Marseillaise face aux charges des forces de l'ordre. 
Il est nécessaire de rappeler quelques faits. Ainsi chaque fin de semaine, des milliers d'enfants sont privés de leur parent malgré l'existence d'un jugement leur accordant un droit de visite et d'hébergement. Cette privation, réelle violence psychologique, est due au seul fait que les forces de l'ordre sollicitées refusent d'appliquer les jugement rendus par les tribunaux français. Pire, ce sont plus de 200 000 plaintes que refusent chaque année d'enregistrer les forces de l'ordre pour les non présentations d'enfants, alors que ce sont des délits caractérisés susceptibles de faire l'objet d'une procédure de "flagrant délit". Afin de pallier cette défaillance des forces de l'ordre dans leur mission de protection des victimes, nos bénévoles sillonnent les routes de notre région quasiment chaque fin de semaine pour aider les pères à faire respecter les jugements. 
Cette attitude des forces de l'ordre suscite une incompréhension tant de la part des parents que des enfants concernés qui dès l'âge de 4 ans témoignent et verbalisent le sentiment d'abandon qu'ils ressentent à l'égard des personnes en uniforme censées représenter l'autorité de l'Etat. Les statistiques officielles sont parlantes; la quasi totalité des enfants qui sont convoqués au tribunal pour enfants pour des délits ont grandi en l'absence de père. 
Nous ne pouvons qu'espérer que cette mobilisation des policiers les amène à réfléchir sur leurs missions, en particulier celle qui est de protéger les enfants victimes et de leur garantir le droit d'être aimés et éduqués par leur deux parents. Nous sommes certains que cette protection que voudront bien accorder les forces de l'ordre à nos enfants en bas âge sera la meilleure prévention à toute tentation de défiance de ces enfants devenus grands vis-à-vis de l'autorité que gendarmes et policiers représentent.