mercredi 15 juin 2011

Quand les psychiatres perdent la tête

Ces derniers jours, l'attention a été portée sur la situation  de la médecine psychiatrique en France. 
C'est tout d'abord l'adoption du projet de loi "relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge".  Cette loi prévoit, entre autres dispositions, qu'un patient pourra être soumis à un traitement à son domicile plutôt qu'être enfermé à l'hôpital. Une fois de plus, sur ce sujet délicat, une cohorte de spécialistes; psychiatres, psychologues et
psychanalystes n'hésitent pas, entre autre,  à accuser l'association UNAFAM de "cautionner la violence de l'Etat" (Dr Baillon, Psychiatre des Hôpitaux), association qui souhaite intervenir dans les lieux de soins dans un cadre fort bien décrit dans  "Le plan psychique"
Cette levée de boucliers systématique et récurrente de ces praticiens est totalement discréditée par les récents rapports officiels publiés. 
Tout d'abord le Contrôleur général des lieux de privation de liberté vient de rendre public un rapport accablant sur la situation dans les hôpitaux psychiatriques. Sa conclusion est sans appel; la psychiatrie est un monde caché, "et dans ce monde-là, ce n'est pas tant la loi, quelle qu'elle soit qui est en cause, mais la réalité des pratiques" !
Ensuite c'est l'Inspection générale des affaires sociales qui a découvert des dysfonctionnements d'un autre âge dans les établissements psychiatriques. C'est ainsi que l'on découvre que le tabac et le cannabis, à pouvoir psychotique évident, circulent librement au sein des établissements et que par ailleurs, un enfant autiste de 11 ans, placé en hôpital sous contrôle de l'Aide Sociale à l'Enfance, avait été enfermé dans une cage grillagée destinée à le protéger des autre patients! 
Ni les autorités sanitaires, ni l'Ordre des Médecins, qui a une mission de santé publique, ne semblent s'émouvoir de tels faits de maltraitance commis sous la responsabilité de médecins psychiatres et de travailleurs sociaux de l'ASE.
Ces faits gravissimes n'étonnent pas les bénévoles de SOS Papa. Il est fréquent que travailleurs sociaux et médecins soi-disant "experts" encouragent ou restent sourds aux signes de souffrances psychiques exprimés par nos enfants. 
Cette maltraitance institutionnelle concerne également les praticiens des centres médico-sociaux (CMP et CMPP) qui sont englués dans des théories d'un autre âge telles que la psychanalyse, rejetant en bloc les avancées faites tant en matière de santé mentale, telles que les études sur le trouble de l'aliénation parentale, qu'en matière des neurosciences.
Il est plus que temps que le législateur réforme les conditions d'exercice des professions qui oscillent entre médecine et charlatanisme telles que les psychothérapeutes, psychanalystes etc.... réforme qui avait déjà échoué en 2000 face au lobbying de ces professions.
L'association SOS PAPA a toujours eu comme objectif de s'entourer de professionnels de qualité, tant par leur formation que par leurs connaissances fortes de la problématique de la séparation parentale et de ses conséquences sur la santé mentale des enfants. 
Nous sommes convaincus que la bientraitance psychique de nos enfants est un enjeu de santé publique majeur et que les parents doivent pouvoir être aidés par des professionnels dignes de ce nom. 

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